Jude Bellingham attendu après le couac à l'aller entre le Real Madrid et Manchester City: "L'étoile de l'Anglais a pâli ces dernières semaines"
Jude Bellingham, souvent décisif lors des grands rendez-vous avec le Real Madrid depuis son début de saison canon, doit mercredi retrouver ses ailes après un match aller raté contre Manchester City (3-3), champion d'Europe en titre.
- Publié le 16-04-2024 à 14h57
Bellingham est descendu de son nuage. Le Golden Boy de Birmingham, qui estimait en décembre dernier être "en train de voler" après des débuts records au Real à seulement 20 ans, connait une deuxième partie de saison compliquée, entre pépins physiques, suspensions et manque de jus.
Discret, voire absent, lors du quart de finale aller spectaculaire contre Manchester City, Jude Bellingham, auteur de 20 buts lors de ses 30 premiers matchs sous le maillot merengue, n'a plus trouvé le chemin des filets depuis plus de deux mois.
Un baisse de forme qui tombe au pire moment pour les Merengues, qui avaient jusqu'ici pu compter sur son talent et sa réussite lors des grands rendez-vous cette saison en phase de poules de C1 (4 buts en 5 rencontres), dans le Clasico contre le FC Barcelone (doublé) ou le choc au sommet de la Liga face à Gérone (doublé).
La presse espagnole est unanime: le Real aura besoin d'un grand Bellingham mercredi pour espérer dompter le champion d'Europe en titre dans son stade, où il avait sombré l'an passé (4-0).
Encore jeune
"Soit Bellingham se reprend, soit le retour à l'Etihad semble presque impossible" estime par exemple le quotidien sportif Marca, qui a jugé la prestation de celui qu'il érigeait il y a encore quelques semaines d'héritier de Zinédine Zidane de "grise".
"A-t-il mal joué ? Non, mais il n'a pas été le crack dont Madrid a besoin pour gagner la Ligue des champions. Contre City, il a essayé, mais il a manqué d'énergie et d'étincelles" écrivait le journal dans son analyse d'après-match.
Pour le quotidien britannique The Guardian, "Bellingol" a été éclipsé dans son duel de meneurs de jeu par son coéquipier en sélection Phil Foden qui a "donné vie à Manchester City" en égalisant à 2-2 d'un bijou en pleine lucarne.
"Bellingham est encore très jeune. Cela se verra parfois. (...) Il était impliqué mais aussi inefficace, et a eu du mal à accepter le fait qu'il n'influençait pas le jeu", a estimé le Guardian dans une chronique.
D'ordinaire à l'aise dans un système en 4-4-2 en losange construit autour de lui par son entraîneur Carlo Ancelotti, l'international anglais a aussi été victime des choix tactiques de l'Italien, qui a donné plus de liberté à Vinicius Junior et Rodrygo devant, en lui demandant un plus gros travail défensif.
Une connexion à rétablir
L'une des clés de la rencontre sera donc sûrement la capacité de Bellingham à peser de nouveau sur le jeu de son équipe, en se reconnectant avec ses deux compères d'attaque brésiliens brillants à l'aller (2 passes décisives pour Vinicius et 1 but pour Rodrygo).
Au Santiago Bernabéu la semaine passée, les trois joueurs madrilènes les plus décisifs ne se sont échangés qu'une trentaine de ballons, Eduardo Camavinga et Toni Kroos recherchant systématiquement les deux flèches brésiliennes dans la profondeur, souvent sans relai par l'Anglais.
Et ce jeu direct en transition a tellement bien fonctionné qu'on imagine mal le technicien italien y renoncer pour satisfaire son joyau britannique.
"Le début de saison avait un leader : Jude Bellingham. Mais l'étoile de l'Anglais a pâli ces dernières semaines et ce sont Vinicius et Rodrygo qui ont pris les rênes", assure le quotidien sportif ibérique AS.
Les deux stars de la Seleção ont en effet marqué 9 des 17 derniers buts madrilènes toutes compétitions confondues, pour permettre au Real de poursuivre sa saison quasi-parfaite.
A Bellingham d'inverser la tendance pour rapprocher le géant espagnol d'une 15e couronne continentale. La première depuis les départs de Cristiano Ronaldo et Karim Benzema, héros de ses plus beaux exploits européens.